Goomies: Oh misère de misère

Je ne reviendrai pas sur la (énième) défaite de l'OM en coupe de France hier soir contre sochaux; je ne suis pas de ceux qui refont le match à coup de "et si"... Je voulais simplement vous faire part de ma petite soirée (avant et après le drame).

Pour la finale, nous avions tous rendez-vous sur le vieux port au OMalley's (aka la maison) dès 16h pou réserver les places dehors, devant la TV, avec tonneaux et tabourets.

Les garçons étaient en grande forme et en grande tenue. Non, non, pas de t-sirt ou d'écharpe à l'effigie de notre équipe de foot préférée, mais petit t-shirt picon à bretelles pour certain, casquette ricard ou bob pour d'autre, et ricards pour tous (2 chacun).

Ce que j'aime dans le foot ici, c'est que lorsque le match commence, les gens sont en osmose. Il règne une ambiance bonne enfant où tout le monde se parle, compare ses opinions, et se découvre des points commun. On chante, on encourage, on crie, on rie et on pleure parfois, comme hier soir, et ça d'une seule voix. Quand il y a but, une euphorie collective s'empare de la foule; tout le monde saute et se prend dans les bras, c'est la délivrance. Quand "on s'en prend un", c'est l'accablement, mais on y croit, alors après un moment de silence, on redonne foi aux troupes en entonnant: "aux armeeeeeeeeeeees!!"
Forcément, l'humeur n'était pas festive à la fin des tirs au but. Pas de voiture qui klaxonne, le visage attristé des marseillais et le silence pesant ne se laisser pas présager une bonne fin de soirée, et pourtant si: le coup de la défaite passé, le peuple marseillais plein de ressources, a repris le dessus et a déclaré "on n'a pas gagné la finale de la coupe de France, mais il reste toujours la coupe de la ligue et le match contre St Etienne le 19!". Un tel amour inconditionnel, une telle foi en son équipe, il n'y a qu'ici qu'on peut trouver ça...

Nous avons donc perdu hier soir, encore une fois, si près du but. Néanmoins, en tant que bonne Marseillaise qui se respecte, je crois en mon équipe et je sais qu'un jour, on gagnera à nouveau. Ce jour là sera semblable à celui de mai 1993; je n'avais alors que 11 ans, mais je m'en souviens comme si c'était hier, parce que ma ville, ses habitants et son équipe de foot ne faisaient qu'un. Cette joie se répendra à nouveau pendant des années et des années, jusqu'à la prochaine grande victoire.

Aux Armes, aux Armes
Nous sommes les marseillais
Nous sommes les marseillais
Et nous allons gagner
Et nous allons gagnerAllez l'OM, allez l'OM
Allez l'OM, allez l'OM
hohohohohhohohohohohhoho